Portrait: Aly Tirera, un syndicaliste farouche dans l'âme, pionnier géant de Crestone groupe

 

Derrière son sourire avenant et sa grande humilité qui le caractérisent, se cachent en réalité un syndicaliste et un manager maniant fermeté et rigueur. Du collège de Bokidiawé à l'université Cheikh Anta Diop en passant par le marché Sandaga où il a établi ses quartiers, Aly Tirera dû faire un véritable parcours du combattant. Ce natif du Nguenaar a bourlingué pour se tailler une place de choix dans l'écosystème du commerce. Un métier qui ne l’empêche pas de vivre ses deux passions : le sport et la politique. 

Teint noir et taille moyenne, Aly est un jeune actif et adepte du système-D. Son génie le tire d’affaires, il se l’est forgé depuis sa prime enfance. Surnommé Roméo Lukaku par les intimes, du haut de ses 1,80 m, il présente l’allure d’un sportif, athlétique. Le football, Aly s’y est essayé. Dans sa souvenance d’ailleurs, le derby de Thiwél vs Ndar qu'il aime retracer.
 Né à Bokidiawé, au quartier Ndar, dans les années 1990, Aly Tirera a fait ses études primaires combinées avec l'école arabe. Comme tous les jeunes Soninkés de Bokidiawé, le sieur qui a évolué sous l’aile protectrice de ses deux parents, a su se tracer un chemin dans la vie tout en restant ancré dans le respect de la religion musulmane et de valeurs traditionnelles de Soninkara qui font le ciment de cette ethnie. 

 
À Bokidiawé, témoigne un de ses amis d'enfance, Aly Tirera fréquentait le groupe des "Gentelmen". Son engagement aux bonnes causes remonte au collège à Bokidiawé où il fut chargé de la commission sportive. Son parcours scolaire va le mener successivement au lycée Mixte Maurice Delafosse puis à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Aly Tirera qui a débuté son engagement dans le milieu syndical dans ce temple du savoir, il sort avec une licence en histoire pour atterrir plus tard dans le milieu du commerce. 

Engagé à se mettre au service de la communauté, Aly a toujours été de l’architecture des différentes amicales de son terroir d’origine. Trésorier de l'amicale des élèves et étudiants de Bokidiawé en 2013, vice-président de la commission sportive de la coordination régionale des étudiants de matam (CREM) entre 2015 et 2016, SG de l’amicale des étudiants de la commune de Bokidiawe (AERCOB), le jeune homme a occupé différents postes importants. "Aly Tirera était un élève brillant depuis l'école élémentaire, un garçon engagé et très actif", témoigne Harouna Camara. Autres temps, mêmes mœurs ! le jeune homme ne va pas changer de fusil d’épaule. "En accédant à l'université, il sillonne les amicales de la région de Matam, à travers la campagne "Adou Dioungo" dont il fut un acteur clé en compagnie de Mamadou Ndianor, Karim Ba et autres. Il passait ses vacances entre des magasins de sandaga et Bokidiawé. Dans sa localité, il s'illustre comme Supporteur aux côtés des Yaya Sarré, Moussa et Zap Diallo, Lass Diop, Cheikh Ndiaye et autres" a confié Yaya Sarré. 

Engagement communautaire, AlyTirera l'infatigable 

Dans son fief à Bokidiawé, ses œuvres et son engagement auprès de la population sont salués à l’unanimité et lui valent les qualificatifs les plus flatteurs. " Aly est très engagé dans la vie associative, c'est un homme qui pétri de valeurs ", témoigne Harouna Camara , un ami d'enfance d'Aly Tirera. " Il s’engage dans tout ce qui concerne la commune de Bokidiawé en particulier, et la région de Matam en général. C'est un patriote au vrai sens du terme. Il suffit que tu lui demandes de l’aide pour qu’il s’approprie entièrement de ton projet, tes soucis », ajoute-t-il. Mais tout ceci, Aly le fait dans la discrétion même s’il a été sous les projecteurs dans les différentes structures où il est passé.

Commerçant, Aly, la voix de Sandaga.

La vie et le vécu d’Aly ne se résument pas à ses années d’études. Après son passage à l'université Cheikh Anta Diop, Aly Tirera s’est choisi le commerce comme domaine de prédilection. Ses débuts dans ce milieu seront encadrés par son frère Youssouf Tirera.A Crestone Group, Aly Tirera marque ses empreintes et se fait une place de choix. "Dans cette entreprise, il a montré ses qualités de bosseur, aidé en cela par son frère et complice Youssouf TIR. Il s’est fait un nom dans Sandaga, à la rue Grasland où se trouve son magasin. Récemment, avec la grève des commerçants, il a été proposé comme porte-parole" a fait savoir Yaya Sarré.

L'avocat de la jeunesse Soninké en Politique

Tout récemment, les Sénégalais ont dans leur majorité découvert ce visage. Membre très actif et acteur dans la cellule des jeunes Soninké de l'Alliance pour la République (Apr), il a vertement dénoncé les maux qui rythment le quotidien de la communauté Soninké. Son activisme en politique remonte à 2012 lorsqu’il était toujours lycéen. Il a très tôt cru et adopté les idéaux de son leader, Macky Sall et l’a constamment accompagné, jusqu’à son accession à la magistrature suprême. C’est cette même constance qui a marqué son compagnonnage avec le député -maire de la commune  de Bokidiawé, Khalidou Wagué, qui  désigne comme son mentor en politique. "En Aly, sommeille un futur député de la République. Il est de ceux qui sont dans la crème des meilleurs profils de la région de Matam ", dira Yaya Sarré qui lui souhaite de faire florès dans ce domaine.

"Aujourd’hui à travers la politique, on a mis en place un mouvement soninké appelé cellule APR BBY dont je suis le chargé des relations extérieures. En effet, cette cellule a pour mission de dénoncer la marginalisation des Soninkés par nos Etats. La vocation de cette cellule de Soninké est une tribune pour fustiger les manquements dans notre communauté et ainsi exiger la facilitation des certificats de nationalité pour l'obtention d’un passeport et autres documents administratifs" confesse Aly Tirera .

"Aly est une personne extrêmement reconnaissante. Karim Ba peut le confirmer à travers leur rencontre de chaque dimanche ainsi que ses frères de la génération 92-93-94. Les grand-places d'Oumar Pam, Idrissa DIALLO et autres. Aly est ce don que Bokidiawé, gardera pour l'éternité", ajoute Yaya Sarré qui ne tarit pas d’éloges sur le jeune homme.
 

Aly Tirera n’est pas du genre à trop communiquer, pas la peine de lui demander son prochain objectif. Ce qui demeure constant, c’est qu’au vu des résultats obtenus jusque-là, le prochain sera également géré avec la même méthode : négociations, accord et surtout fermeté ! Aujourd'hui dans son patelin, il est dépeint comme un mécène hors-pair. L'infatigable poursuit ses œuvres qui ont fini de faire tache d'huile. 

Djiby Mbaye, Journaliste
Lombre de la rue - Bokidiawé - Matam 


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